Septembre 2020, le gouvernement annonce un plan à 7 milliards d’euros sur 10 ans pour développer la filière hydrogène en France. L’objectif est double : améliorer la production d’hydrogène décarboné, et déployer les usages. Pour y parvenir, plusieurs défis scientifiques sont encore à relever. Sur la question de la production, les différentes technologies existantes doivent augmenter leur rendement si elles veulent être compétitives. Électrolyse de l’eau, transformation de la biomasse, photocatalyse… ces moyens de production d’hydrogène décarboné sont certes prometteurs, mais doivent trouver un équilibre économique.
Fer de lance des usages de l’hydrogène, la pile à combustible est probablement la technologie la plus mature de ce vecteur énergétique. Encore faut-il savoir de quelle « PAC » nous parlons. Pile à électrolyte solide ou liquide ? Pile basse ou haute température ? Les technologies piles à combustible sont multiples et répondent à des besoins différents. Là encore, des questions d’optimisation subsistent, avec en ligne de mire le déploiement massif des PAC dans le secteur de la mobilité.
Moins mature mais tout aussi prometteuse, la technologie power-to-gas ambitionne de résoudre une partie du problème d’intermittence des énergies renouvelables. Convertissant en hydrogène l’électricité produite lors des périodes de forte activité éolienne et solaire, le power-to-gas offre un mode de stockage de l’électricité. Il peut ensuite être introduit dans un réseau de gaz naturel, ou stocké dans une pile à combustible. Là encore, plusieurs questions restent à répondre avant de pouvoir démocratiser cette technologie.