Le compagnon Meyko

Meyko est un compagnon pour les enfants atteints de maladies chroniques. Il accompagne la prise de traitements médicaux, et la facilite au quotidien. L’innovation développée par Sandrine Bender et Alizée Gottardo est aussi un pont entre les patients, les parents et le médecin. Incubée à IMT Atlantique, la start-up a remporté de nombreux prix, et était présente au CES de Las Vegas du 7 au 10 janvier 2020.

 

En 2015, Sandrine Bender et Alizée Gottardo travaillent ensemble à l’occasion d’une formation sur l’IoT (l’internet des objets). Leur problématique est de trouver une solution pour accompagner la prise de traitement quotidien pour les enfants atteints de maladie chronique. « C’était une problématique particulièrement personnelle pour Sandrine Bender, asthmatique depuis l’enfance » révèle Alizée Gottardo. « Nous voulions trouver une solution réellement adaptée aux enfants » précise-t-elle, « pour que les familles ne perçoivent plus la prise de traitement comme un fardeau ou une source de stress. Nous en sommes alors arrivées à l’idée d’un compagnon ludique ».

Ce compagnon, ce sera Meyko, un petit être bleu connecté. En 2016, les deux co-fondatrices créent la start-up Meyko incubée à IMT Atlantique, et développent le projet main dans la main avec des médecins et des familles. Commercialisé depuis octobre 2019, Meyko était présente au CES de Las Vegas du 7 au 10 janvier 2020 avec la délégation IMT.

Près de 4 millions d’enfants en France sont atteints de maladies chroniques, et une mauvaise prise du traitement entraîne une augmentation des complications. Cela peut survenir pour de nombreuses raisons, que ce soit un sentiment d’inconfort ou d’incompréhension chez l’enfant, jusqu’à des soucis d’organisation ou des oublis. « Meyko répond à plusieurs besoins » indique Alizée Gottardo, « c’est à la fois un compagnon pour l’enfant, et une application à destination des parents, leur offrant une observation et un suivi de la bonne prise du traitement ».

Un compagnon pour les enfants

Le rôle de Meyko est d’accompagner l’enfant dans sa prise de traitement pour la faciliter et ainsi éviter un ressenti négatif. « En apprenant à prendre soin de Meyko, l’enfant apprend à prendre soin de lui-même » ajoute Alizée Gottardo. Un des premiers points de développement était alors de trouver un design générant de l’empathie pour que l’enfant souhaite prendre soin de Meyko. « Nous avons sondé la littérature scientifique pour déterminer des traits favorisant l’attachement » précise-t-elle.

Ces études leur ont permis d’écarter par exemple l’utilisation d’écrans ou d’effets sonores qui ne fonctionnent pas sur le long terme et induisent plutôt un rejet de l’objet. A l’inverse, des traits un peu disproportionnés comme chez les personnages de dessins animés ont tendance à générer de l’empathie et à attiser l’intérêt des enfants. Après quelques propositions de design et des retours des familles concernées, Meyko est maintenant un petit être bleu et lumineux.

 

Objet connecté Meyko.
Objet connecté Meyko.

 

Les prises de médicaments sont programmées via l’application et Meyko les traduit en humeur : lorsqu’il est temps de prendre le médicament, Meyko devient triste. L’enfant approche son médicament de Meyko qui le détecte grâce à une puce, puis prend son traitement. Il peut alors valider la prise en faisant un câlin à Meyko qui retrouve sa bonne humeur, et les parents disposent du suivi complet sur l’application.

Une application pour les parents

L’application permet donc de programmer la prise des médicaments et de disposer d’un bilan complet. « C’est un véritable carnet de santé numérique » indique Alizée Gottardo. L’application garde en mémoire l’historique des traitements, des prises bien réalisées sur celles prévues, mais aussi des complications éventuelles de la maladie ou des particularités. « L’application dispose d’un champ libre dans lequel les parents peuvent ajouter toute information utile » précise-t-elle. « Lorsqu’ils ont rendez-vous avec le médecin ils peuvent alors générer un rapport sous format PDF de ce qu’il s’est passé au jour le jour ».

Cela offre une observation complète de la prise de traitement. S’il y a eu des complications mais que la famille n’a rendez-vous chez le médecin que le mois suivant, cela permet de garder en mémoire les informations importantes jusqu’à ce rendez-vous. D’un autre côté, Meyko permet aussi que la responsabilité de la prise du médicament incombe à une tierce personne, que ce soit les grands-parents ou une baby-sitter ayant la garde de l’enfant ponctuellement. « Le but du projet Meyko est d’offrir une bonne observance de la prise de traitement en toutes circonstances pour prévenir des risques ou complications pouvant dégrader l’état de santé de l’enfant » synthétise Alizée Gottardo.

 

Le CES : dernière étape d’une accélération en 3 temps

Du 7 au 10 janvier 2020, le CES de Las Vegas marquera l’étape finale d’une accélération en trois temps pour les start-up les plus prometteuses de l’IMT.

Étape 1.

Au départ : 42 jeunes pousses issues du réseau des 11 incubateurs IMT ont participé à l’édition 2019 de Vivatech en juin dernier.

Étape 2.

Parmi celles-ci, 20 ont été retenues pour présenter leurs solutions en novembre 2019 au Prix Innovation Bercy-IMT.

Étape 3.

Lors de cet évènement, les membres du jury en ont sélectionné 10 pour bénéficier d’un tremplin international grâce au CES. Les lauréats du Prix Innovation Bercy-IMT seront dévoilés lors de la soirée Convergences 2020, le 7 janvier 2020, en présence de l’écosystème de l’innovation français.

En savoir plus sur le Prix Innovation Bercy-IMT

 

Pour aller + loin : Découvrez les autres start-up de la délégation IMT au CES de Las Vegas !

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