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Lors des négociations qui ont conduit à l’Accord de Paris, les dirigeants du monde entier ont décidé ensemble de ne pas laisser le réchauffement moyen de la planète dépasser 2 °C. Pourquoi ce chiffre ? Parce que les experts du climat estiment qu’au-delà, il ne sera plus possible à l’humanité de s’adapter au réchauffement moyen et à sa traduction météorologique que sont les événements extrêmes, la montée des océans… à vrai dire, le consensus scientifique est aujourd’hui que, vu le niveau des émissions et la lenteur de la transition, nous n’avons plus qu’une maigre chance de respecter ce plafond : des catastrophes sont certaines, nous ne pouvons qu’en doser – avec beaucoup d’incertitude – la gravité et la fréquence.Pour la première fois, l’Accord de Paris a aussi adopté un objectif mondial en termes d’émissions, objectif fixé pour garder une chance raisonnable (de l’ordre de 30 %) de rester sous le seuil des +2 °C : les émissions nettes de l’humanité doivent devenir nulles avant la fin du siècle, donc il faudra identifier des puits de carbone au-delà de ceux existant déjà pour compenser les émissions résiduelles de l’humanité, qui auront dû être drastiquement réduites…
Lire la suite de la préface de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire
Lorsque la proposition de faire ce numéro de Responsabilité & Environnement a été adoptée, en janvier 2017, les débats ont été assez animés au sein du comité de rédaction des Annales des Mines : quel allait être l’objectif de ce numéro ? Serait-ce une prospective ? Un acte militant ? L’objectif de la neutralité carbone en 2050 paraissait irréaliste, voire contestable : pourquoi aller au-delà de l’Accord de Paris, qui prévoit l’atteinte de cette neutralité « seulement » avant la fin du siècle ?Le rythme de la vie politique et le changement de gouvernement ont donné une tout autre actualité à ce sujet : le gouvernement français s’est effectivement fixé cet objectif dans son nouveau Plan Climat et entend réviser la Stratégie nationale bas carbone dès cette année en y intégrant les – ou certaines des – mesures nécessaires pour atteindre cet objectif.
Lire la suite de l’introduction de Claire Tutenuit, délégué général d’Entreprises pour l’Environnement (EpE)
RESPONSABILITÉ & ENVIRONNEMENT
ZEN 2050 : vers une Europe
à Zéro Émission Nette en 2050 ?
N° 89 (Janvier 2018)
Coordonné par Claire Tutenuit
Préface de Nicolas Hulot
Annales des Mines
96 pages
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