Les « ingénieurs civils des mines », longtemps restés dans l’ombre de ceux du Corps des mines, ont pourtant exercé une influence décisive dans le processus d’industrialisation en France et ailleurs. Issus tout d’abord des Écoles des Mines de Paris et de Saint-Étienne, auxquelles se sont ensuite ajoutées celles d’Alès, de Douai, de Nancy, et enfin de Nantes et d’Albi, les ingénieurs civils des mines ont été, au cours des XIXe et XXe siècles, des acteurs majeurs, omniprésents, de l’industrialisation.
À quoi est due une telle réussite ? Le « complexe technique » des mines est intrinsèquement lié à d’autres industries, telles que la métallurgie et la chimie, et implique la maîtrise de compétences diversifiées, étoffées, afin de mener une exploitation rationnelle des ressources nationales. Cependant, les seules compétences techniques sont insuffisantes ; elles doivent être associées à une maîtrise complète de la gestion et de l’administration d’une entreprise industrielle, un savoir-faire dont disposent les ingénieurs civils des mines.
Entre technique et gestion
Une histoire des « ingénieurs civils des mines » (XIXe-XXe siècles)
Marco Bertilorenzi, Jean-Philippe Passaqui, Anne-Françoise Garçon
Presses des Mines, 2016
Coll. « Histoire, sciences et société »
426 pages
39 €
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