Les deux écoles ont inauguré le 11 avril l’institut du génie civil, une nouvelle structure de pilotage de formation initiale, de formation continue, de recherche et de relations avec les entreprises du secteur du génie civil.
La formation et recherche sur les matériaux minéraux, naturels ou artificiels, qui trouve notamment des applications dans les domaines de la construction et du génie civil, est une préoccupation historique des écoles des mines au sein de l’IMT. Notamment au sein de Mines Alès et de Mines Douai. Toutes deux disposent en effet dans ce domaine d’activité d’une force d’une vingtaine d’enseignants-chercheurs, diplôme tous les ans de l’ordre de 130 ingénieurs et accueille dans les deux laboratoires une vingtaine de doctorants.
Favoriser et amplifier les synergies entre les deux écoles
L’objet de cet institut du génie civil est de constituer une structure de pilotage unique afin de favoriser et d’amplifier les synergies entre ces deux écoles.
Son objectif est d’augmenter la visibilité nationale et internationale de l’IMT dans le domaine du génie civil en termes de formation initiale (diplôme d’ingénieur et doctorat), de formation continue professionnelle, de recherche et de relations avec les entreprises du secteur.
Pour Arnaud Gauthier, chef du département Génie civil et environnemental de Mines Douai, « en enseignement, nous voulons renforcer l’attractivité de nos formations et élargir notre offre en mutualisant les ressources pédagogiques mais aussi les partenariats académiques internationaux (notamment en Chine). »
Pour la recherche, 4 axes de recherche ont été identifiés pour des collaborations plus étroites :
Axe 1 : recyclage de déchets et sous-produits minéraux et végétaux comme sable et gravillon dans les bétons pour la structure et l’enveloppe des constructions.
Axe 2 : interaction organo-minérales dans les suspensions utilisées en construction.
Axe 3 : nouveaux liants pour la construction : ciment bas pH, ciment de phosphate, géo-polymères, portland à taux de substitution élevé en additions minérales.
Axe 4 : liaison pâte granulat dans les écobétons : aspects microstructuraux et mécanique.
« L’objectif sera notamment de valoriser communément notre expertise auprès des industriels de la construction, d’encourager les projets de recherche en commun et de nous concerter pour les investissements en équipements de recherche qui peuvent parfois être lourds en termes financiers » explique Eric Garcia-Diaz, responsable du pôle Matériaux et structures du génie civil du Centre des matériaux de Mines Alès.
Un pilotage agile
Cet institut sera composé d’un comité directeur et d’un comité exécutif communs aux deux écoles et ses ressources seront issues des contributions des deux écoles.
La thématique de recherche développée par les enseignants-chercheurs des deux écoles a la même finalité : développer des écomatériaux innovants et durables pour la construction. L’équipe de Douai est membre du Laboratoire Génie Civil et de géo Environnement (LGCgE) Nord de France, l’équipe d’Alès est membre, via le centre des matériaux de Mines Alès dont elle est un des pôles de recherche, du laboratoire d’excellence Chimie des Système (CheMISyst). Les deux écoles codélivrent avec respectivement, les universités de Lille et Montpellier, le doctorat en spécialité génie civil. Le projet de recherche date des années 1990 pour Douai alors qu’il est plus récent pour Alès où il a été structuré en 2009 sur la base de travaux existants. La recherche partenariale est une force de ces deux départements. Mines Douai compte en moyenne annuelle 8 contrats industriels directs avec des groupes tels que Saint-Gobain, Colas et Eiffage, sur la thématique de la durabilité et de la valorisation de matière. Elle est également liée à des bureaux d’études et industriels spécialisés dans le process et traitement des déchets préalables à leur valorisation. Une chaire industrielle de recherche a été signée en avril 2014 avec 13 membres consacrant ainsi 10 ans de travaux sur la valorisation des sédiments de dragage. Mines Alès collabore de manière active avec le CEA de Marcoule, et des industriels tels que le Centre d’Études et de Recherches de l’Industrie du Béton, la société CHRYSO (Groupe WENDEL), l’industrie du Granulat (Union Nationale des Producteurs de Granulats).
Quelques exemples de recherche sur les matériaux à l’Institut Mines-Télécom
> Une nouvelle chaire de recherche à Mines Douai dans le domaine des matériaux routiers
> Fabrication additive, procédé de l’industrie du futur
> Recycler bétons et sédiments pour créer de nouveaux matériaux
One comment
Pingback: Quèsaco un écomatériau ? Interview de Gwenn Le Saout