Le 18 mai, trois doctorants du centre O.I.E. (Observation, Impacts, Énergie) de Mines ParisTech, dont les thèses sont en cours, ont présenté l’avancement de leurs travaux. Chaque année, le séminaire annuel de l’École doctorale Sciences des métiers de l’ingénieur (SMI) permet ainsi à de jeunes doctorants d’exposer les résultats de leur recherche, en présence de leurs pairs, de leurs encadrants, de chercheurs de l’École et d’invités extérieurs. Thierry Ranchin, directeur du centre O.I.E. de Mines ParisTech, a répondu à quelques questions concernant cette journée.
Sur quelles thématiques, principalement, travaillent les doctorants du centre O.I.E. de Mines ParisTech ?
Les doctorants du Centre O.I.E. de Mines ParisTech travaillent sur des sujets en lien avec notre projet scientifique, c’est-à-dire l’évaluation des ressources énergétiques renouvelables et les impacts environnementaux des usages des énergies renouvelables. Cette année, les travaux des doctorants sont plutôt liés au rayonnement solaire, à sa mesure par satellite et à l’analyse de ses variations.
Quels sont les enjeux de la recherche dans ces domaines ?
L’enjeu général derrière l’évaluation des ressources énergétiques renouvelables dans le passé, le présent et le futur, est l’exploitation optimale des énergies renouvelables et leur intégration dans le bouquet énergétique. Si on veut intégrer au mieux les systèmes exploitant par exemple l’énergie solaire, il faut savoir quelle quantité de rayonnement est disponible, quelle est sa variabilité, quelles sont les variables atmosphériques qui influencent le rayonnement, quelle va être sa variation dans les secondes, minutes, heures ou journées à venir, voire sur les prochaines années.
Ainsi, l’un de nos doctorants a présenté le potentiel du futur satellite Meteosat pour évaluer la concentration des aérosols dans l’atmosphère. En effet, les poussières et autres composants de l’atmosphère ont une forte influence sur la quantité de soleil arrivant jusqu’au sol. Il travaille donc sur les moyens de les évaluer et contribuer ainsi à une meilleure estimation du rayonnement disponible au sol.
Un autre doctorant a exposé ses travaux sur l’analyse de la variabilité du rayonnement solaire reçu au sol dans l’espace et le temps, et la modélisation de cette variabilité annuelle, saisonnière, etc. L’objectif qu’il poursuit est, par une meilleure connaissance de cette variabilité, d’arriver à améliorer la prévision du rayonnement au sol.
Enfin, le troisième doctorant a montré l’approche qu’il a développée pour l’estimation de la distribution spectrale du rayonnement solaire. Les applications de son travail concernent notamment le photovoltaïque dont les derniers développements essaient d’exploiter une plus grande partie du rayonnement solaire, notamment dans le domaine des UV (ultra-violets).
Qu’apporte une journée comme celle qui était organisée le 18 mai ?
Une journée comme celle-là nous apporte à plusieurs niveaux. Tout d’abord, c’est l’occasion de mettre en situation les doctorants. Ils se retrouvent dans une configuration proche d’un jury de thèse. C’est un entrainement à la soutenance. Ensuite, ils présentent leur travaux aussi devant des invités, des partenaires, y compris des industriels extérieurs à Mines ParisTech. Ils se « frottent » au monde réel.
Cette journée est aussi l’occasion d’échanges scientifiques plus complets. En effet, toutes les personnes du centre sont présentes et posent des questions, donnent leur avis, échangent avec les doctorants. C’est aussi un moyen de jauger leurs progrès. C’est un moment qui soude aussi l’ensemble du centre autour de ses objectifs de formation et d’excellence qui font partie de notre quotidien. Nous essayons aussi d’en faire un moment convivial qui participe à l’esprit d’équipe qui nous anime.
En savoir + sur les thèses en cours au centre O.I.E.