Vu dans Les News de Télécom SudParis : alors que l’imagerie occupe déjà une place cruciale en médecine, le projet de recherche intégrative PIM veut démultiplier son potentiel en exploitant un appareil hybride novateur et en identifiant ses applications cliniques.
Contribuer activement à la médecine personnalisée de demain. Tel est l’objectif ultime du projet Physique et Ingénierie en Médecine (PIM). Soutenu par l’Idex Paris-Saclay pour la période 2014-2016, PIM bénéficie de l’arrivée d’un système d’imagerie médicale hybride à Orsay, comme élément déclencheur à son démarrage.
Le deuxième équipement TEP-IRM en France
En 2015 le Service Hospitalier Frédéric Joliot (CEA-SHFJ) sera en effet doté d’une machine combinant imagerie par résonance magnétique (IRM) – adaptée à l’exploration anatomique et fonctionnelle haute résolution des tissus – et tomographie par émission de positons (TEP) – fournissant, avec une résolution moindre mais une sensibilité inégalée, une vision de l’activité métabolique et moléculaire de ces tissus. Après celui de Lyon, cet équipement sera le second de ce type en France, parmi les 35 installés dans le monde depuis leur commercialisation en 2011.
Des bénéfices pour les patients
« Il s’agit de démontrer que le TEP-IRM a une valeur ajoutée significative en termes de bénéfices pour le patient mais aussi qu’il est pertinent en termes de santé publique », explique Nicolas Rougon, professeur associé au département ARTEMIS de Télécom SudParis.
L’intérêt d’un imageur hybride est de permettre en un seul examen d’acquérir simultanément un ensemble de données riches dans un référentiel unique, ce qui facilite considérablement leur co-analyse et ouvre des perspectives médicales nouvelles. Problème : on ne dispose aujourd’hui que de protocoles d’acquisition de données dissociés, propres à chaque modalité. Il va donc falloir concevoir des protocoles bimodaux.
« Nous devons travailler sur les algorithmes de calcul conjoint des images, les protocoles avec agent de contraste, et le design de nouveaux traceurs moléculaires adaptés aux deux modalités », insiste le chercheur.