LeWeb’12, le grand rassemblement des entrepreneurs du web, se termine aujourd’hui à Paris après 3 jours de conférences sur l’Internet des Objets. Nous en profitons pour publier ici des extraits des deux derniers cahiers de veille de la Fondation Télécom. Le premier cahier, publié en octobre 2011, portait précisément sur « l’Internet des objets, objets de l’internet ». Le plus récent, publié en octobre 2012, porte sur le « Transmédia ». Ils sont tous deux disponibles en téléchargement gratuit.
Les extraits du jour :
Transmédia : la convergence des contenus… et des objets
« Convergence », le terme était sur toutes les lèvres et de tous les débats à la fin des années 2000. Convergence entre les télécoms et l’audiovisuel, convergence entre les acteurs du contenant et ceux du contenu, convergence technologique numérique permettant toutes les innovations, et parmi elles celle de la fusion d’appareils aux usages autrefois distincts et à présent rassemblés et connectés en permanence. Finalement, c’est plus à une multiplicité des terminaux à laquelle on a assisté, à une dissémination de l’accès internet dans le plus banal des objets, et à une prolifération de nouveaux usages.
On attendait la convergence des appareils, on assiste à une convergence des contenus aux services. Et il y a plus qu’un intéressant parallèle à faire entre l’évolution des médias vers le transmédia et celle de l’Internet vers l’Internet des objets. Car si l’Internet des objets est collaboratif au niveau des équipements, et si la collaboration transmédiatique se fait entre contenus, cette dernière est rendue possible car elle passe par la découverte et les échanges entre équipements. […]
Le transmédia se développe sur ce double substrat : l’internet des objets et la convergence entre services et contenus. Les objets se découvrent-ils les uns les autres ? Eh bien les composants d’un contenu/service transmédia découvrent eux aussi les objets et les autres composants transmédia du service. Les objets communiquent-ils directement entre eux ? De même, les composants d’un service transmédia communiquent entre eux pour offrir la meilleure version possible de l’expérience multimédia aux spectateurs. […]
Le transmédia n’est pas possible sans l’internet des objets, qui permet cette fluidité de service entre tous les appareils. Le transmédia n’est pas non plus possible sans la présence de programmes au côté des contenus dans les services : la découverte des autres composants du services et la communication avec eux, en particulier, rend nécessaire ces programmes.
On peut même dire qu’il y a une forme de continuité entre l’internet des objets et le transmédia, et voir l’avènement du transmédia comme une conséquence logique de l’existence et de la popularité de l’internet des objets et de ce qu’il rend possible. Aujourd’hui, les objets connectés (tablettes / ordinateurs portables / smartphones et bientôt les TV connectées reliés à internet) s’offrent comme support naturel aux nouvelles expériences à penser, écrire, et vivre.
À propos des cahiers de veille de la Fondation Télécom
Les cahiers de veille de la Fondation Télécom sont le résultat d’études menées conjointement par des enseignants-chercheurs de l’Institut Mines-Télécom et des experts industriels. Chaque cahier, qui traite d’un sujet spécifique, est confié à des chercheurs de l’Institut qui réunissent autour d’eux des experts reconnus. À la fois complet et concis, le cahier de veille propose un état de l’art technologique et une analyse tant du marché que des aspects économiques et juridiques, en mettant l’accent sur les points les plus cruciaux. Il se conclut sur des perspectives qui sont autant de pistes possibles de travail commun entre les partenaires de la Fondation Télécom et les équipes de l’Institut.